Munakata Shiko, figure du XXème Siècle
L'art de Shikō est fortement influencé par l'art populaire japonais et le bouddhisme. En 1932, il se fait remarquer au Salon d'Automne à Tokyo avec sa série "Dix grands disciples du Bouddha". Ses œuvres se distinguent par des lignes audacieuses et expressives, ainsi qu'une utilisation habile de l'espace négatif.
Dans les années 1950, Shikō gagne une reconnaissance internationale. En 1952, il remporte un prix de gravure à la Biennale de São Paulo. Sa notoriété continue de croître avec une participation à la Biennale de Venise en 1956, où il reçoit un autre prix. Ses œuvres, imprégnées de spiritualité bouddhiste, sont acclamées pour leur force visuelle.
Shikō a considérablement enrichi l'estampe japonaise en y intégrant des éléments de la spiritualité et de la culture japonaise. Il a renouvelé le genre en alliant techniques traditionnelles et innovations stylistiques, ce qui a permis à l'estampe japonaise de gagner une nouvelle vitalité et reconnaissance sur la scène artistique mondiale.
En plus de ses gravures, Shikō contribue à la littérature artistique, écrivant des essais et des livres sur l'esthétique et la philosophie de l'art. Il privilégie une approche intuitive de la gravure, souvent travaillant directement sur le bois sans esquisses préalables.
Malgré sa célébrité, Shikō reste humble et vit simplement à Aomori, s'inspirant de la nature et de la culture locale. En 1963, il est nommé membre de l'Académie japonaise des arts, une reconnaissance de sa contribution majeure à l'art japonais.
Munakata Shikō décède le 13 septembre 1975, laissant un riche héritage artistique. Ses œuvres influencent toujours les artistes contemporains et sont exposées dans le monde entier, notamment au Musée Munakata Shikō à Aomori. Son art, capturant l'essence spirituelle du Japon, transcende les frontières culturelles, offrant une vision unique de la beauté et de la spiritualité.